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  • Photo du rédacteurEmilie et Ophélie

Comme les rois mages...

Janvier 2020, je profite de cet article pour vous souhaiter à tous et à toutes une merveilleuse année remplie de bonheur, de joies, de rires… Et de belles trouvailles généalogiques !

Janvier 2020, une nouvelle année commence, pleine de nouveaux projets, de nouveaux défis, de nouvelles surprises… De renouveau tout simplement !

Enfin… Pas que… Parce qu'il y a des habitudes qu'on ne compte pas changer… Et notamment cette bonne vieille tradition de la galette des rois le 6 janvier. Enfin le 6 janvier… Chez nous, ça serait plutôt tout le mois de janvier en réalité !


Pour la première galette de 2020, c'est ma fille qui a eu la fève (et non, nous n'avons même pas fait exprès !). La petite figurine de porcelaine représentant le petit Prince n'a hélas eu guère le temps d'être admirée. A peine la couronne était-elle posée sur la tête de notre petite reine, que la fève tombait à terre et se brisait.

C'est à ce moment précis que mon père dit la phrase qui me donna l'idée de l'article que vous êtes en train de lire : "L'avantage des fèves d'avant, c'est qu'elles ne risquaient pas de se casser !". Effectivement, les fèves d'antan étaient tout simplement de véritables fèves… Des haricots en lieu et place des petites figurines colorées que nous connaissons aujourd'hui.

Forcément, l'historienne que je suis était dès le soir même le nez dans les livres à la recherche de l'histoire des gâteaux des rois, galettes, fèves et autres réjouissances...



La tradition de la galette des rois en janvier est en réalité assez ancienne.

En effet, nos ancêtres mangeaient déjà de la galette à l'époque romaine, et notamment lors des Saturnales. Lors de ces fêtes romaines débutant le 17 décembre et célébrant le solstice d'hiver, la hiérarchie établie est alors bouleversée : la domination des maîtres sur les esclaves est provisoirement abolie, permettant à ces derniers de profiter temporairement d'une véritable liberté.

Depuis le XIVème siècle, le jour de l'Epiphanie, (fête chrétienne qui fête la visite des rois mages, Melchior, Gaspard et Balthazar à l'enfant Jésus) il est de mise de partager un gâteau dans lequel se cache une fève. Traditionnellement, c'est le ou la plus jeune qui attribue sans les regarder les parts de la galette, alors coupée en autant de parts -plus une- qu'il y a de personnes pour la manger. Le morceau en plus, la "part du bon Dieu", "part de la Vierge" ou encore "part du pauvre" était chaudement conservée pour être donnée à la première personne pauvre de passage.


Le chanceux qui dénichait la fève était désigné comme étant le "roi" du jour… Mais était-il vraiment aussi chanceux que cela ? L'heureux élu devait alors payer la tournée aux convives présents... et d'après Nadine Cretin, historienne spécialisée en anthropologie religieuse, "certains prétendent que les plus avares avalaient la fève afin de ne pas débourser d'argent. C'est ainsi que serait née la fève en porcelaine, pour que le 'roi' craigne de l'avaler". Le XVIIIème siècle connaît ainsi l'apparition des premières fèves en porcelaine. Puis viennent celles en plastique bien plus tardivement... Qu'elles soient classiques (représentant l'enfant Jésus par exemple) ou bien plus excentriques, les fèves sont aujourd'hui devenues pour certains (appelés les fabophiles) un véritable objet de collection...


En plus de réunir chacun et chacune autour de la table, la galette est un vrai symbole, puisqu'elle représente le retour de la lumière après les longues nuits d'hiver. Une très jolie image… Qui en plus met en appétit !

Vous connaissez d'ailleurs certainement ce débat sur la meilleure galette ? Frangipane ou couronne ? En réalité, La galette feuilletée et dorée comme le soleil à la frangipane vient du nord de la France, alors que le gâteau brioché dont la forme rappelle celle d'une couronne vient lui du sud du pays. On le trouve même fourré aux fruits confits en Provence.


Maintenant que vous êtes certainement en train de saliver devant votre écran en imaginant une délicieuse galette sortie du four, vous n'avez plus qu'à courir à la boulangerie la plus proche ou à vous mettre aux fourneaux !

Vite vite, le mois de la galette est bientôt terminé !


Edition d'Emilie

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