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  • Photo du rédacteurEmilie et Ophélie

K comme... Le "K" des femmes

Dernière mise à jour : 1 déc. 2019

A première vue, il semble plus facile de retracer en détail la vie des hommes de notre généalogie que celle des femmes. C'est pour cela que j'ai aujourd'hui choisi de me pencher un peu plus sur le cas (d'où le jeu de mots) de nos ancêtres féminines...


Vous l'aurez peut-être remarqué, mais certaines archives ne concernent que les hommes. C'est par exemple le cas des archives militaires, qui sont très variées : que ce soit les registres matricules, les courriers des soldats, les journaux de marche et opérations, … On y trouve de nombreuses informations sur ces hommes, leur instruction, leur vie en général, voire même sur leur apparence physique.

Et les femmes alors dans tout ça ? Pas de panique, il est heureusement possible de trouver des informations sur leur vie à elles aussi, comme par exemple :


*Certains métiers exercés par les femmes se révèlent être une vraie mine d'informations. C'est par exemple le cas de la profession de sage-femme. A partir de la fin du XVIIIème siècle, ce métier s'exerce une fois la future sage-femme formée. Grâce à cette formation, et au diplôme sur lequel elle débouche, il est possible d'avoir de multiples informations sur ces femmes. Suivre leur carrière est également passionnant et peut nous en apprendre beaucoup sur elles, sur leur vie ainsi que sur la vie de l'époque en général.

*Et pourquoi ne pas également aller faire un petit tour du côté des archives notariales, comme les inventaires après décès ?

Etabli à la demande des héritiers et/ou du conjoint à la suite du décès d'une personne, l'inventaire après décès nous ouvre les portes de la maison du défunt et de sa famille : pièce par pièce, un notaire passe en revue toute l'habitation afin de dresser la liste des biens, des terres que possédait la personne décédée et en estime le prix. Les papiers, contrats, dettes peuvent également être répertoriés. Grace à ces inventaires, nous pouvons savoir comment vivaient notre ancêtre et sa famille, quel était leur niveau de vie, qu'il soit aisé ou bien plus modeste. L'inventaire après décès n'est cependant pas systématique, il est en général demandé lorsque le défunt laisse des enfants mineurs. Dans le cas de notre recherche sur les femmes, ces inventaires peuvent être des sources précieuses lorsque la personne décédée est la femme elle-même, un de ses parents (voire même un membre de sa famille), ou encore son conjoint.


*Les archives judiciaires sont également à consulter. Effectivement, nos ancêtres faisaient assez régulièrement appel à la justice. Certaines femmes déclaraient leur grossesse dans ce que l'on appelait les déclarations de grossesse (déclarations faites par les femmes enceintes non mariées ou veuves devant une autorité judiciaire. Ces déclarations avaient pour but de lutter contre les avortements et les infanticides, voire même contre les abandons. On trouve dans ces déclarations un certain nombre d'informations précieuses. J'en parle dans l'article E sur les enfants naturels et les déclarations de grossesse). D'autres femmes encore pouvaient également être ou avoir un tuteur, un curateur. Il y avait aussi les procès, dans lesquels les femmes pouvaient être impliquées, que ce soit en tant que témoin, en tant que personne demandant des dommages et intérêts, contestant un héritage, voire même en tant qu'accusée...

*Peut-être certaines femmes de votre famille ont-elles eu la bougeotte ? Que ce soit d'un village, d'une région, voire même d'un pays à l'autre... Si tel est le cas, il serait intéressant de rechercher un éventuel passeport, qui pourrait se révéler d'une grande aide dans la recherche d'informations concernant la détentrice d'un tel document.

*Et pour celles qui ont connu la guerre ? Peut-être vos ancêtres féminines ont-elles écrit des lettres à leurs maris, fils, partis au front ? Les correspondances sont précieuses, elles nous plongent dans l'intimité de celles et ceux qui les ont écrites et qui les ont lues… ( à découvrir dans Lettres ou cartes, dans l'intimité des couples). Mes grands-parents maternels ont échangé des courriers lors de leur rencontre. Dommage, ma grand-mère ne les a plus. Mais elle s'en souvient, et c'est tout aussi précieux. Un certain nombre de documents et d'archives, dont ceux cités jusque là, nous permettent, pour les femmes concernées, d'en découvrir un peu plus sur elles.


Oui mais… Et pour les autres ? Pour celles qui ne sont concernées par aucune des archives énumérées plus haut ? Pour celles qui nous semblent avoir eu une vie "tranquille" ? Pour celles qui n'ont pas de profession ou qui ont un métier "commun" ? Qui n'héritent d'aucun bien et qui n'ont rien à léguer non plus ?

Et bien pour ces femmes là, nous pouvons toujours chercher les détails, lire entre les lignes… Se renseigner sur le contexte historique de l'époque à laquelle elles ont vécu. Que s'est-il passé ? Est-ce que tel ou tel évènement aurait pu avoir un impact sur sa vie ? Se renseigner également sur le lieu où elles habitaient. Comment était-ce à l'époque ? Découvrir leur niveau d'instruction : savaient-elles signer ? Avaient-elles une belle écriture ? Rechercher des indices sur leurs vies à travers celles des autres membres de leur famille. Par exemple, leurs pères, leurs frères, sont-ils partis à la guerre, les laissant seules avec leurs mères et la fratrie ? Et puis, se sont-elles mariées jeunes ? Avec un homme du même village qu'elles auraient pu connaître depuis longtemps ? Ont-elles eu beaucoup d'enfants ? Ont-elles vécu longtemps ? Ont-elles connu leurs petits enfants ?

Bref, ce questionnement est loin d'être exhaustif mais ce que l'on peut en retenir, est que même un petit détail peut éclairer un bout de vie de ces femmes.

Alors surtout, soyons curieux(ses) !


Edition d'Emilie

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