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  • Photo du rédacteurEmilie et Ophélie

Les prénoms : origines et influences

Dernière mise à jour : 24 oct. 2019


Origines et significations


La plupart des prénoms que l’on utilise en France puisent leur origine dans cinq langues : hébreux, germanique, grec, latin et celte.


Si la majorité de vos ancêtres portent des prénoms bibliques comme Jean, Jeanne, Marie (don de Dieu), Elisabeth (promesse de Dieu) ou Joseph, il n’y a pas de doute possible ces prénoms sont empruntés à l’hébreu. Ce sont les prénoms les plus répandus en France.


Les prénoms germaniques ont des références plus guerrières ou viriles : Charles signifie homme, Gérard signifie fort au javelot, Harold c’est le guerrier, Richard équivaut à la puissance.


Au contraire les prénoms grecs, latins ou celtes semblent s’attacher aux caractéristiques personnelles ou aux qualités abstraites. En voici quelques exemples : Jennifer signifie onde blanche (Celte). Marguerite est une perle tandis que Catherine est pure (références grecques). Antoine signifie louable (en latin).


Les influences dans le choix du prénom


L’Église a eu une influence importante dans le choix du prénom. En 1545, cette dernière impose de choisir un prénom de baptême lié à un Saint comme vous avez pu le constater dans l’article précédent. Du XVIe siècle au XVIIIe siècle son poids est indéniable dans la transmission des prénoms.


Les changements lors de la période révolutionnaire restent minimes. Chez mes ancêtres l’esprit révolutionnaire ne s’est pas traduit par une originalité dans le choix des prénoms.


Le XIXe siècle se traduit par une évolution dans la variété des prénoms. C’est l’apparition des prénoms qui font référence à des valeurs, vertus ou sentiments. Que de sentiments mis en avant dans ma famille : Désiré Alfred Boulant, Aimé Julien Diard, Alphonse Bien-Aimé Diard… et des qualités Aimable Parfait Boulant, Prudence Henriette Céleste Rouzé…


La mode influence-t-elle le choix des prénoms ? Au XIXe siècle, ce n’est pas tant la mode qui influence l’évolution des prénoms mais plus la diffusion de l’enseignement et de la lecture. Pour autant certains prénoms se répandent. Face aux Mathéo, Léa… du XXIe siècle, le milieu du XIXe siècle met à l’honneur Auguste, Augustin, Augustine, Victor, Victoire, Alfred…


En retraçant l’histoire de votre famille, vous pourriez également trouver des prénoms plus originaux et moins fréquents. Tel est le cas avec Casimir Thiercelin. Il s’agit d’un prénom slave Kazimierz qui signifie « assemblée » et « paix ». Florestine Sophie Picard porte un prénom d’inspiration révolutionnaire qui signifie « floraison » pourtant elle est née en 1855. Enfin Marie Euphrasie Lefebvre vient du grec et signifie joie. Les Misérables étant parus en 1862 et mon ancêtre étant née en 1830, l’origine ne vient pas du vrai nom de Cosette mais plutôt d’une sainte chrétienne.


Les grands de ce monde influencent-ils le choix des prénoms ?

Vos ancêtres se nomment peut-être Louis en référence aux rois de France. La population se soucie moins d’honorer les dirigeants que d’affirmer leur dévotion. Cependant certains prénoms remportent un franc-succès notamment celui de l’impératrice Eugénie. Mes ancêtres ne puisaient pas leur inspiration parmi les puissants de ce monde. Eugénie Delamotte épouse d’Aimé Julien Diard ne fait pas référence à l’impératrice. Elle porte tout simplement le prénom de sa mère Eugénie Delamotte.


Le prénom un marqueur de l’identité sociale ?


Les classes dominantes de la société inspirent les autres groupes. L’évolution ou l’innovation dans le choix des prénoms se fait par imitation. Des prénoms spécifiques existent-ils pour les groupes sociaux ? Certains groupes sont-ils plus ouverts à l’innovation ?


Les cultivateurs/ laboureurs restent peu ouverts au changement. Les prénoms qui dominent jusqu’au milieu du XIXe siècle sont d’inspiration biblique avec principalement des Jean, Jeanne et Marie.


Les artisans sont plus ouverts au changement. Mes ancêtres qui étaient ferblantiers se nomment Bertrand Gaudeboeuf (XVIIIe siècle) et Auguste Charles Labbé (XIXe siècle).


Un prénom peut parfois montrer l’appartenance à un groupe social mais de manière générale les groupes ne sont pas cloisonnés.


Édition d'Ophélie

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