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  • Photo du rédacteurEmilie et Ophélie

Navarrenx dans le Béarn : Si you ti baü !* Pourquoi pas vous ?

Dernière mise à jour : 24 oct. 2019


Navarrenx est une cité bastionnée depuis le XVIe siècle pour protéger le Béarn des annexions des royaumes de France et d’Espagne. Elle doit ses fortifications à l’ingénieur militaire italien, Fabricio Siciliano. L’ingénieur italien a devancé ainsi d’un siècle le célèbre Vauban. Observez attentivement la forme des remparts : ils représentent une tortue.

Navarrenx fait partie des étapes sur le chemin de Saint-Jacques-de-Compostelle. Elle est située proche d’Oloron Sainte-Marie. Vous apercevez au loin les Pyrénées plus verdoyantes que jamais en cette saison. J’ai visité la ville sur les traces de mes ancêtres.

Deux ancêtres directs y ont vécu à partir des années 1760 jusqu’aux années 1840. Il y a tout d’abord Bertrand Gaudeboeuf qui était ferblantier* et Jean Gaudeboeuf, son fils qui était quant à lui tourneur*.


Les deux hommes savaient signer. Jean est régulièrement cité comme témoin dans les actes.


La cité a conservé les anciennes casernes militaires qui permettaient de loger 500 hommes de troupe. On retrouve la présence de soldats dans les registres paroissiaux.

En effet le « 15 septembre 1744 ont reçu la bénédiction nuptiale Bernard de Portant soldat de la garnison et Marie de la Tailhade de la présente ville en présence de Jean du Fort soldat...».


Les soldats trouvaient fréquemment leur promise parmi les habitantes de la ville.


La ville a abrité également deux célèbres personnages :

  • Paul de Batz de Castelmore alias d’Artagnan, gouverneur militaire de Navarrenx de 1667 à 1703.

  • Isaac de Portau, alias Porthos qui est nommé après 1643 garde des munitions de la place fortifiée de Navarrenx.

Petite anecdote glanée lors d’une visite de château : les mousquetaires étaient formés à l’art du billard.


La ville possède plusieurs bastions.

Un des bastions.


Le bastion des Contre-mines dispose d’une galerie que vous pourrez arpenter munie d’une lampe torche. C’est dommage je n’en avais pas !


L’église Saint-Germain est riche d’histoires.

Elle a vu la célébration du mariage de Bertrand Gaudeboeuf avec Marthe Angely le 3 septembre 1765 (jour d’anniversaire de mon frère) ainsi que les baptêmes de plusieurs enfants Gaudeboeuf. Jean Gaudeboeuf est ainsi baptisé le 30 mai 1766 (jour d’anniversaire de ma mère) par le curé Rocherüe. Pour ceux qui s’intéressent à la psychogénéalogie, les liens avec cette branche de famille sont plus marqués qu’avec les autres branches. De mon côté ma date d’anniversaire coïncide avec le décès de Bertrand Gaudeboeuf, pas de chance !


Vous pouvez découvrir au niveau de la façade de l’église une architecture particulière. Elle a été convertie en 1563 en temple protestant par Jeanne d’Albret et ce n’est qu’en 1620 qu’elle redevient catholique.


La Fontaine militaire était le seul point d’eau de la cité. Si l’on suit son prolongement on arrive sur la rue de la Fontaine.


Une des maisons de la rue de la Fontaine


C’est dans cette rue qu’ont vécu Jean Gaudeboeuf, ses 3 épouses successives et ses enfants. Ils se situaient donc au cœur de la bastide. La famille était bien positionnée pour le réapprovisionnement en eau.


Mes ancêtres ont peut-être eu l’occasion d’apercevoir Franz Liszt et Caroline de Saint-Cricq venus admirer la cité en 1828.


J’espère que cette petite balade sur les traces de mes ancêtres vous aura donné envie d’en savoir plus et d’aller visiter cette jolie cité.


Lexique :

*Si you ti baü ! : devise de la cité en béarnais signifiant « si moi j’y vais ! ».

*ferblantier : fabricant d’outils et ustensiles (casseroles, assiettes en fer…). Je pense que mon ancêtre fabriquait des gamelles pour les troupes militaires.

* tourneur : fabricant d’objets en bois ou en métal ronds usinés avec un tour. Malheureusement je n’ai pas plus de précision le concernant sur les actes.


Edition d'Ophélie

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