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  • Photo du rédacteurEmilie et Ophélie

Un ancêtre originaire de la Galice : Miguel Hermenegildo Corral

Dernière mise à jour : 17 sept. 2020


Et si nous partions en Galice ! Le voyage nous mènera vers la province de la Corogne.


La Galice (en rouge)


Province de la Corogne (en rouge)


Survolons ces paysages ! Nous serons éblouis par les falaises qui nous offrent une vue spectaculaire sur la côte Atlantique, ses plages de sable blanc et sa nature parfois très sauvage. Laissez-vous transporter ensuite vers des paysages plus verdoyants.


Notre périple s’achèvera dans la ville de Sergude. Nous n’aurons pas le temps de faire un pèlerinage. Hâtons-nous pour ne pas manquer notre évènement, la naissance de Miguel Hermenegildo Corral.



Sergude


Miguel est né le 8 février 1789 à Sergude, province de la Corogne au royaume de Galice, diocèse de Saint-Jacques-de-Compostelle.


Il a été baptisé à l'église de San Julian (San Xian) de Sergude. Il est le fils d'Antonio Corral et de Francisca Pardiñas.


Eglise San Xian de Sergude


Son certificat de baptême a été indexé sous le prénom de « Hermenegildo ». L’indexation des actes de baptême en Espagne se fait par les prénoms et non par les noms comme en France. Il porte celui-ci en hommage à sa grand-mère paternelle. Il est fréquent que les grands-parents transmettent leur prénom.


Était-il l’aîné des petits-enfants ? Il se peut qu'il ne le soit pas. Il me faudra poursuivre mes recherches sur place en Galice pour en savoir plus. Le lignage étant important seul l’aîné des enfants porte le prénom du grand-père paternel.


Les grands-parents paternels sont également les parrains de l'enfant. Leur mission est spécifiée dans le certificat, ils doivent enseigner la doctrine chrétienne à leur filleul.


L'acte de naissance nous permet de connaitre son ascendance paternelle et maternelle. Il s'agit d'une particularité espagnole. Il est le petit-fils de Domingo Corral, Hermenegilda Gomes, Pedro Caio Pardiñas et Jeronima. Ces derniers sont présents lors de son baptême excepté sa grand-mère maternelle qui est déjà décédée.


D'autres données sont également importantes, les parents tout comme les grands-parents paternels sont des habitants de la paroisse de Sergude. Ce détail se révèle intéressant puisque les mariages étaient célébrés au sein de la paroisse du marié. Le mariage de ses parents a ainsi pu se faire à Sergude.


Les grands-parents maternels habitent quant à eux à Tabeaio, un village proche de Sergude. Des recherches sur cette paroisse peuvent être entreprises pour retrouver l'acte de naissance de Francisca Pardiñas, sa mère.



Tabeaio à 1.8 km de Sergude



En 1800, la famine fait de nombreux morts dans toute la Galice. Les conditions de vie devenant de plus en plus difficiles de nombreux Galiciens quittent leur territoire pour tenter l'aventure vers d'autres contrées comme l'Amérique du Sud. L’Espagne est aussi le théâtre des guerres napoléoniennes de 1808 à 1814. La Galice n’est pas épargnée. Miguel abandonne sa Corogne natale pour s'installer en France. Le voyage qu’il a décidé d’entreprendre (ou qu’il lui a été imposé) a pu se faire par bateau. En 1815, il s’installe à Bordeaux, une ville portuaire. Il est alors âgé de 26 ans.


Il est employé comme domestique jusqu'à sa rencontre avec Marie Roy. Elle exerce également le métier de domestique. Cette dernière est de 4 ans son aînée. Elle est originaire du Lot-et-Garonne.


Le couple se fréquente depuis près d’un an puisque le 16 mai 1820, la mère de la future, seule survivante, ne pouvant assister au mariage de sa fille et donner son consentement opte pour un mandat lui permettant de se faire représenter par la personne de son choix. Elle nomme le patron de sa fille, M. Guillaume Jean Baptiste Catherine Tardieu, receveur du droit d’enregistrement des actes judiciaires.


Après avoir établi un contrat de mariage, Miguel et Marie se prennent pour mari et femme le 14 mars 1821 à Bordeaux. Les prénoms du marié ainsi que ceux de ses parents sont francisés. Il devient alors Michel Hermenegilde Corral. Il n’existe cependant pas de dossier de naturalisation à son nom. Ses parents étant décédés en Espagne cela nous indique qu'il a probablement fait son voyage 6 ans plus tôt sans aucun membre de sa famille.


Le 29 janvier 1823, Marie Roy donne naissance à leur première fille, Marie Coraline. Michel est alors portefaix. Son métier consiste à porter de lourdes charges sur la tête ou sur le dos. C'est un travail pénible et lourd de conséquences sur la santé. Un véritable fardeau ! Il officiait sans doute sur le port de Bordeaux. Cela ne nécessite pas de savoir lire et écrire. Il ne signe pas pour la naissance de sa fille ni pour la suivante.

Le 8 juin 1824 naît Elisabeth Corral, mon ancêtre directe.


Le 30 décembre 1840, Michel meurt à l'hôtel Dieu de Bordeaux, il est alors âgé de 51 ans. La consultation de la série H-dépôt (versements des établissements hospitaliers) aux archives départementales de la Gironde pourra s’avérer être une source complémentaire pour connaître sa date d’entrée ainsi que de départ. Dans son acte de décès, il est de nouveau mentionné sous le prénom de Miguel. Il laisse deux filles de 17 et 16 ans et une femme de 55 ans. Il ne connaîtra pas sa descendance.


Le 4 juin 1842, Marie Coraline épouse Blaise Monteil, un verrier imprimeur lithographe. Cette dernière est âgée de 19 ans tandis que son époux a 43 ans. L’écart est de 24 ans. Elle donnera naissance à quatre enfants, Marie, Charles Anastase, Guillaume Albert et Marie Céleste.

Elisabeth quant à elle épouse Pierre Gaudeboeuf le 28 septembre 1848. Elle mettra au monde 5 enfants : Jean Gabriel (un article lui est dédié, c’est par ici), Alfred Ernest, Jean-Baptiste(1), Jean-Baptiste(2) et Marie Jeanne.


Marie Roy s’éteint le 7 septembre 1850 après 10 ans de veuvage. Elle était alors âgée de 65 ans.


Faire des recherches en Galice


A partir de 1563, les paroisses espagnoles étaient chargées de rassembler les données sur leurs paroissiens dont les naissances, mariages et décès. Les registres paroissiaux sont établis par l’église. L’état civil en Espagne ne commence qu’à partir de 1871. La documentation ecclésiastique est conservée soit dans la paroisse soit dans le diocèse.


La première étape dans vos recherches consiste donc à un travail de repérage. Pour obtenir l’acte de baptême de Miguel il fallait identifier le diocèse qui se trouve être Saint-Jacques-de-Compostelle. Je vous conseille ce site qui permet de visualiser la répartition des différents diocèses en Espagne. Il vous sera d’une grande aide. https://es.wikipedia.org/wiki/Anexo:Di%C3%B3cesis_de_Espa%C3%B1a.


La deuxième étape consiste à trouver les coordonnées ou le site en ligne du diocèse en question afin de pouvoir effectuer votre demande.


En allant sur le site de l’archidiocèse http://www.archicompostela.es/, j’ai pu grâce à l’onglet contact retrouver le site des archives historiques de Saint-Jacques-de-Compostelle https://www.ahds.es/


Pas de panique si vous ne comprenez pas un mot d’espagnol, google vous propose de traduire les pages.


J’ai téléchargé le formulaire de demande de recherche et de certifications (onglet certificaciones, à votre gauche modelo solicitud busqueda y certificacion, cliquer sur descargue qui).


Aperçu du site



Après avoir complété ce dernier, j’ai utilisé le formulaire de contact (contacto) puisque je n’avais pas la possibilité de m’y déplacer.


Le formulaire de recherche vous invite à remplir les données vous concernant : votre nom, adresse, e-mail, téléphone…


Puis ensuite votre requête : nom et prénom de la personne dont vous souhaitez obtenir l’acte, paroisse, lieu, date, le sacrement (baptême, mariage, décès) ainsi que la transcription souhaitée (un extrait, en entier…).


Formulaire de demande de recherche et de certifications



Attention sans mentions précises les recherches ne seront pas faites, mieux vaut donner le plus de détails possible. Votre demande devra être faite en espagnol.


A ce stade, il ne vous reste plus qu’à croiser les doigts et espérer que l’acte n’ait pas été détruit.


Une semaine et demie après avoir fait ma demande, j’obtenais l’acte tant désiré. Le signe que je n’avais omis aucun détail.


Ne soyez pas surpris de recevoir également un bulletin pour le paiement. La recherche en Espagne est payante. Pour une recherche et certification, il vous en coûtera au moins 10 euros. Vous aurez la possibilité de payer par différents moyens : le web, Western Union, virement…


Il ne me reste plus qu’à poursuivre mes recherches sur place lors de prochaines vacances.


Et vous, avez-vous des ancêtres originaires de Galice ?


Edition d’Ophélie

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1 comentario


Pierre Boiton
Pierre Boiton
16 sept 2020

Bonsoir, Je viens de lire votre message sur Tweeter retransmis par Chroniques92 et j'ai "bondi" (au figuré vue mon caractère peu sportif) sur cette page de votre blog. Je fais la généalogie de mon voisin Olivier MERLIN dont la grand mère paternelle Marcelle Louise MONTEIL a pour arrière grand-père, Blaise MONTEIL époux de Marie Coraline CORRAL que vous citez. Après avoir lu le guide pour les recherches en Espagne d'Archives et Culture, j'avais mis de côté cet ibère, la recherche me paraissant bien au delà de mes possibilités. Je suppose que sa venue à Bordeaux est liée à l'invasion napoléonienne (et son échec) puisque ses témoins de mariage sont tous des soldats espagnols (il y a même un officier). Ex-prisonnier…

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