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  • Photo du rédacteurEmilie et Ophélie

Q comme… Quelle histoire !

L'histoire de la rencontre de mes grands-parents maternels puis de la naissance de leurs enfants n'est pas banale et m'a toujours beaucoup plu.


Leur histoire commence pendant la guerre d'Algérie. Mon grand-père était alors dans l'armée, en tant que radio.


Mon grand-père à la radio


Loin de chez lui, il décide d'écrire une lettre pour une jeune femme. Une demoiselle au hasard, puisqu'il précise que cette lettre est destinée à une jeune femme "au choix du facteur". Il y indique l'adresse du village où il souhaite l'envoyer, "Isle-Saint-Georges", et n'a plus qu'à attendre que le facteur dépose le précieux courrier. Si vous aviez connu mon grand-père, ce petit grain de folie et d'humour ne vous aurait pas étonné de lui. Un bon vivant, un rayon de soleil.

Vous vous demandez sûrement ce que cette lettre est devenue. Vous vous en doutez, si je suis là aujourd'hui, c'est que le facteur a décidé de la déposer chez ma grand-mère.


Ma grand-mère


Bien qu'étonnée de recevoir un tel courrier, elle a joué le jeu et y a répondu. L'histoire d'amour entre mes grands-parents venait de débuter, et quelques années plus tard, nos deux tourtereaux se mariaient. (Ophélie a évoqué cette histoire parmi d'autres dans un article sur les rencontres amoureuses ).


Mariage de mes grands-parents



De leur union, quatre enfants sont nés : Marie-Claude, Véronique, Marie-Dominique (ma mère), et Bruno. Une brune, une châtain, une blonde et un roux. Quatre caractères différents, mais qui étrangement se complétaient bien dans l'invention de nouvelles "bêtises". "Bêtises" qui m'ont d'ailleurs fait rire aux éclats à chaque repas de famille lorsqu'ils me racontaient leur enfance.


Après avoir donné naissance à son quatrième enfant en quatre ans, il est clair que ma grand-mère n'avait pas franchement de difficultés pour tomber enceinte. Sauf qu'elle ne désirait pas vraiment continuer à ce rythme et avoir un grand nombre d'enfants comme sa mère avant elle. Nous sommes alors au milieu des années 1960. A cette époque, la contraception est bien loin de ce qu'elle est aujourd'hui. En effet, la loi du 31 juillet 1920 interdisant toute contraception est encore en vigueur. Si la pilule contraceptive est déjà commercialisée aux Etats-Unis depuis 1960, en France il faut attendre 1967 et la loi Neuwirth pour que la contraception soit autorisée. C'est sans compter que, si elle est promulguée en 1967, la loi n'est réellement appliquée qu'à partir de 1972. Autant dire que dans ce contexte, le stérilet est alors importé illégalement, faisant prendre des risques aux médecins aidant leurs patientes à gérer leur désir ou non d'enfants.

Ma grand-mère m'a dit être la première ou du moins une des toutes premières en France a avoir eu recours au stérilet. Ma grand-mère, une vraie pionnière ! Et des anecdotes de ce genre, il y en a à remplir des grimoires ! Mais ça, ça sera pour une autre fois...

Mes grands-parents m'impressionnent par leur vie et leur courage, et je suis vraiment chanceuse de pouvoir être l'auditrice privilégiée de leurs histoires. Ces histoires qui font rire, qui émeuvent mériteraient de ne jamais être oubliées. J'ai d'ailleurs pensé à les rassembler dans un cahier, pour les lire à ma fille le soir et qu'un jour, elle les lise à son tour à ses enfants, en y rajoutant les siennes.


Et vous, vos grand-parents ont-ils eux aussi des histoires de couple surprenantes, drôles, émouvantes ? Vos grands-mères ont-elles étaient des pionnières ?


Edition d'Emilie

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